Serbie
La Serbie a rejoint le processus de Bologne en 2003 et a introduit le système européen de transfert de crédits et un système en trois cycles. Actuellement, la Serbie reconnait 18 universités accréditées : 8 universités d’Etat et 10 universités privées, chaque programme d’étude faisant l’objet d’une accréditation particulière. 249 604 étudiants sont inscrits en 2018-2019 dans les différents cursus proposés (85% dans les universités d’Etat et 15% dans les établissements privés). En 2018-2019, 46 350 étudiants se sont inscrits en 1ère année d’études. 14 825 ont choisi des filières professionnelles. La loi de 2014 accorde une place importante à une réforme du système de formation professionnelle, qui est une priorité du pays.
L’ouverture à l’international des universités serbes est en constante croissance et se renforce dans le cadre du processus d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, ouvert en janvier 2014. L’influence des programmes européens (Erasmus+, Horizon 2020) se développe en Serbie et accélère la mobilité universitaire. La Serbie est un pays à fort potentiel de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, et les établissements d’enseignement supérieur français peuvent y trouver des partenaires de qualité, notamment dans le secteur de la recherche. L’université de Belgrade, se place parmi les 500 meilleures universités sur le classement de Shanghai. Depuis l’année 2019, avec sa nouvelle stratégie Study in Serbia, la Serbie affiche sa volonté d’ouverture de ses universités vers l’international et pour l’accueil des étudiants étrangers.
La tradition francophone et francophile encore très présente au sein du monde académique, se renforce avec la mise en place de plusieurs programmes de coopération via l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). Les universités serbes sont de plus en plus nombreuses au sein du réseau de l’AUF : Université de Belgrade, Université des arts de Belgrade, l’Université de Novi Sad et récemment l’Université de Nis et l’Université de Kragujevac. D’autres universités envisagent d’en devenir membres telle que l’Université Singidunum. En 2015, avec le soutien de l’AUF, l’Université de Belgrade a ouvert un centre francophone de réussite universitaire grâce auquel les étudiants ont accès à de nombreuses ressources en français. En 2016, c’est l’Université de Novi Sad qui ouvre son centre de réussite universitaire. De plus, la francophonie se porte bien en Serbie : 100 000 élèves apprennent le français dans le primaire et le secondaire. Il existe de surcroît une vraie dynamique des sections bilingues franco-serbes dans les lycées. Elles sont au nombre de 8 avec l’arrivée d’une nouvelle section dans le domaine de la formation professionnelle : L’école d’hôtellerie de Belgrade. Cette dernière devrait accueillir bientôt ses premiers élèves.
La coopération universitaire et scientifique avec la France est ancienne. De très nombreux accords lient aujourd’hui les universités serbes et françaises. Dans le cadre du programme PHC de cofinancement soutenu par le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères français et du Ministère de l’éducation, de la science et du développement technologique de Serbie, depuis 15 ans, plus de 130 projets scientifiques ont été réalisés conjointement. Les chercheurs serbes participent activement aux projets H2020. Jusqu’à septembre 2017, la Serbie a participé à 160 projets H2020, parmi lesquels 76 projets avec la participation de la France comme l’un des partenaires.
Il existe 2 diplômes franco-serbes (management culturel entre l'Université des Arts de Belgrade et l'Université de Lyon 2 et droit de la construction européenne entre l’Université de Belgrade et l’Université de Lorraine). Par ailleurs, le système français d’enseignement supérieur reste très attractif pour les jeunes Serbes. 723 étudiants serbes étaient inscrits dans des établissements d'enseignement supérieur français en 2017-2018.
Enfin, les bourses du Gouvernement français favorisent la mobilité étudiante pour des études en Master 2 ou en doctorat en cotutelle : une trentaine de bourses sont attribuées chaque année, avec un effort particulier en faveur des étudiants des filières scientifiques et techniques. Les bourses octroyées soutiennent une mobilité d’excellence, en témoignent les bourses cofinancées entre l’Ambassade de France, l’Institut français de Serbie et le Ministère de la jeunesse et des sports de la République de Serbie, dans le cadre du Fonds des jeunes talents. A la trentaine de boursiers pleines de longue durée, s’ajoutent 20 boursiers cofinancés. Cette année un étudiant serbe est lauréat d’une bourse d’excellence Eiffel de niveau master 2.
S’y ajoutent aussi les possibilités de mobilité offertes dans le cadre de Erasmus +. Depuis 2015, 63 accords de mobilité entre universités françaises et serbes sont soutenus par ce programme.
Bosnie-Herzégovine
Les Universités bosniennes se tournent de plus en plus vers la coopération internationale. Toutes les réformes entreprises depuis ces dernières années se concentrent sur la conformité aux objectifs de Bologne. Ainsi, toutes les universités publiques ont obtenues leur accréditation garantissant leur qualité. Par ailleurs, une grande majorité des cursus qu’elles proposent sont conformes à la réforme LMD. L’Université de Sarajevo et l’Université de Banja Luka sont par ailleurs toutes deux membres de l’AUF.
Les Universités bosniennes ont développé différents accords avec la France. Ces accords concernent le développement de mobilité et le renforcement de capacité, ainsi que l’échange de connaissances dans différents domaines. Les principales Universités françaises impliquées en Bosnie-Herzégovine en termes de coopération universitaire sont les Universités d’Artois, Avignon, Université catholique de Lille, Lyon 1, Nice-Sophia Antipolis, Paris 8 Vincennes, Poitiers, Ecole Polytechnique, Sciences Po Paris et Tours, que ce soit dans le cadre de coopérations bilatérales classiques, ou dans le cadre du programme européen Erasmus +.
Les Universités bosniennes sont en effet très actives dans le cadre d’Erasmus +. L’Université de Poitiers et les Universités de Sarajevo Est, de Mostar et de Banja Luka sont impliquées dans un projet Erasmus + qui concerne les mobilités et la modernisation des maquettes des cursus. L’Université Pierre et Marie Curie a travaillé autour d’un projet Tempus avec les Universités de Banja Luka, de Bihac, de Sarajevo Est et de Mostar dans le domaine de la bio-ingénierie.
En 2016, deux nouveaux projets Erasmus + ont été développés, concernant l’Université d’Artois avec la faculté de philosophie de l’Université de Sarajevo ainsi que l’Université Paris Sud avec la faculté des Sciences de l’Université de Sarajevo. Le premier projet concerne la formation des membres de la Chaire de français et le second la création d’une plateforme internationale et innovante regroupant des spécialistes de la biodiversité.
En 2017, ce sont douze projets Erasmus + alliant universités françaises et bosniennes qui ont été retenus, pour un total de près de 600 mobilités, confirmant l’intensité du développement de la coopération universitaire franco-bosnienne, dans les domaines du droit, des sciences politiques, de l’informatique, de l’agro-alimentaire, du français, du génie civil, notamment.
Par ailleurs, de nombreux projets et partenariats ont pu être réalisés entre les Universités françaises et bosniennes. On peut ainsi citer la collaboration entre l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La-Villette et la Faculté d’Architecture de l’Université de Sarajevo ou encore la coopération entre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et l’Académie des Beaux-Arts de l’Université de Sarajevo.
L’Ambassade de France en Bosnie-Herzégovine organise enfin chaque année, en marge du Salon Etudiant Campus France, un comité scientifique franco-bosnien, dans le but d’intensifier le développement de la coopération universitaire entre les deux pays. Celui de 2016 a rassemblé quarante participants venus de l’ensemble de la Bosnie-Herzégovine, ainsi que les représentants d’établissements français présents au Salon. Un comité sera organisé également en 2017 en marge du Salon.
Près de 200 étudiants bosniens effectuent leurs études en France. Parmi eux, figurent des étudiants boursiers du gouvernement français : pour l’année 2017/2018, ce seront 12 bourses qui seront délivrées au niveau Master et Doctorat. Un étudiant bosnien est par ailleurs lauréat d’une bourse d’excellence Eiffel.
Le niveau des étudiants bosniens est en général jugé très bon, voire excellent dans le domaine des sciences. Certains boursiers accèdent ainsi à des cursus dans des universités très renommées (ENS de Lyon, Ecole polytechnique, Sciences Po Paris, etc…).
Albanie
La coopération universitaire est l’un des domaines prioritaires de l’action de la France en Albanie. Suite au processus de Bologne, les universités albanaises font preuve d’un intérêt accru pour s’ouvrir à l’international. Cette dynamique a favorisé le renforcement des coopérations existantes entre les établissements d’enseignements supérieurs français et albanais (Université Polytechnique de Tirana et ESTP, Université Polytechnique de Tirana et UT de Compiègne, Université Polytechnique de Tirana et Ecole des mines d’Alès, Université de Tirana, faculté d’Economie et IAE de Poitiers, Institut Français de Gestion et Université de Bordeaux, Université de Tirana, faculté des Langues étrangères et Université de Clermont-Ferrand, Université de Tirana, faculté des Langues étrangères et Université de Strasbourg (ITIRI), Université de Médecine de Tirana et Université de Nice, Université d’Agriculture de Tirana et CIHEAM). La mise en place de nouveaux accords est en cours. L’éligibilité depuis 2015 au Programme Erasmus+ des universités albanaises devrait permettre la mise en place de partenariats structurants avec des universités françaises et étrangères. La priorité est l’inscription de ces coopérations dans le cadre d’Erasmus+. L’AUF est très présente et participe au soutien accordé par l’Ambassade aux divers projets.
La France se situe au 6e rang des pays d'accueil des étudiants albanais. Environ 600 étudiants suivent leurs études en France actuellement. Les programmes de bourses de l’Ambassade de France en Albanie destinés aux étudiants albanais souhaitant poursuivre les études en France au niveau Master et Doctorat, favorisent la mobilité étudiante. Pour l’année universitaire 2017-2018, 10 bourses seront accordées pour le niveau Master et 3 pour le niveau Doctorat.
L’Ambassade de France en Albanie, en étroite coopération avec l’Espace Campus France, conduit des actions de soutien visant la promotion en Albanie de l’enseignement supérieur français. La tournée annuelle de promotion des formations offertes par les universités françaises touchant un public large (lycéens, étudiants, parents, professeurs) et l’organisation du forum économique francophone ayant pour objectif l’insertion des jeunes diplômés dans le monde du travail, se sont avérés des outils très importants.
Kosovo
Le Kosovo est membre observateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie depuis 2014. En 2018, le pays a déposé une demande pour devenir membre associé. La Francophonie se développe dans le pays, grâce au soutien des ministères des affaires étrangères, de la culture et de l’éducation.
Ainsi, deux bourses de master cofinancées par l’Ambassade et le Ministère de l’Education sont proposées pour la première fois en 2018 aux étudiants kosovars. Ces bourses viennent s’ajouter à celles déjà proposées par le gouvernement français, pour lesquelles le nombre de candidatures augmente de manière conséquente chaque année.
A la rentrée 2016-2017, environ 340 étudiants kosovars étudiaient en France. Ce nombre est en augmentation ces dernières années. Les partenaires universitaires tentent de se tourner vers des partenariats Erasmus + pour permettre à plus d’étudiants d’accéder à des mobilités internationales. Des accords avec les Universités de Nice Antipolis, dans le domaine de l’économie, de Lyon 2, dans le domaine de l’archéologie, sont actuellement en cours. Un nouvel accord Erasmus + démarre en 2018 avec l’université de Paris Ouest Nanterre dans le domaine du droit.
Une convention a été signée en 2017 pour formaliser l’accord entre l’ENS de Paris et l’Université de Pristina dans le domaine de l’archéologie.
Les étudiants se destinant à partir en France sont généralement intégrés dans un programme intensif d’apprentissage du français, afin qu’ils en aient une maîtrise suffisante à leur départ.
L’Université de Pristina a intégré le réseau de l’AUF en 2017 et a inauguré son Centre de Réussite Universitaire (CRU) en 2018. Les étudiants bénéficient ainsi d’un accès à de nombreuses ressources francophones et à du matériel de pointe pour perfectionner leurs apprentissages.
La demande de labellisation d’un espace campus France a été déposée en 2018. L’espace devrait être ouvert à l’Alliance Française de Pristina et permettre de promouvoir l’enseignement supérieur français à travers tout le Kosovo. Les conférences sur les études en France, actuellement organisées trois fois par an par l’Ambassade de France, seront prises en charge par le personnel formé à Campus France Paris.
Grèce - Thessalonique
"Deuxième grande ville de Grèce" ou "Métropole du Nord" sont les titres les plus employés pour désigner Thessalonique. Elle est aussi le siège de trois universités et d'un institut universitaire de technologie (TEI), concentrant ainsi une population de plus de 90.000 étudiants, dont de nombreux étrangers (notamment des Balkans, et de la région méditerranéenne). Une vie étudiante spécifique est très développée, en liaison avec les festivals et manifestations culturelles ou les expositions techniques et congrès.
Membre de l’AUF depuis décembre 2010, l'Université Aristote, la plus grande de Grèce par l'importance du nombre de ses facultés (42) et de ses étudiants (≈ 75 000), a de nombreux programmes d'échanges avec les universités françaises. Elle compte l'un des deux départements de langue et littérature françaises de Grèce, très actif dans la recherche en littérature et linguistique.
Deux masters franco-helléniques y ont été établis, l’un entre le Département des Sciences Pédagogiques et l'Université du Maine, le second entre la Faculté de Droit et l’Université de Toulouse-Le Mirail (droit social européen).
De même, dans le domaine scientifique et technique, l'Université Aristote a conclu de nombreux partenariats avec des établissements français.
L'Université de Macédoine est plus récente : sa création date de 1990 et résulte de la mutation de
l’ancienne Ecole Supérieure de l'Industrie de Thessalonique.
Située juste en face de son aînée, elle se positionne plutôt sur les sciences économiques et sociales, et s'en distingue par des études tournées vers les domaines d'application. On y trouve un département de Relations Internationales, d'Informatique Appliquée, de Finance, Gestion et Comptabilité, d'Etudes Musicales, ainsi que d'Etudes Balkaniques, Slaves et Orientales.
Le TEI, situé dans la zone industrielle de Sindos, forme des techniciens supérieurs dans des domaines divers comme la santé et le paramédical, l'électronique, le tourisme, l'agronomie et les secteurs alimentaires. Les diplômes de TEI correspondent à 4 années d'études après l'Apolytirion (diplôme de fin d'études secondaires) et par suite les titulaires de diplômes de TEI constituent des candidats potentiels à des formations de masters au même titre que les diplômés des universités.
L’Université Internationale Hellénique est la seule université publique grecque où tous les enseignements se font en anglais. Tournée vers les pays de la région, elle propose principalement des formations de Masters et par suite, ses étudiants seraient susceptibles d’être intéressés par le niveau doctorat.